" Champeaux (77) / Moisenay "
Le 18/05/2025
Le château de Blandy-les-Tours est un château fort situé dans la commune de Blandy-les-Tours dans le département de Seine-et-Marne, à 70 km de Paris, et non loin du château de Vaux-le-Vicomte. Cet édifice fut construit entre le XIIIe et la seconde moitié du XIVe siècle.
Du simple manoir fortifié au château fort de la guerre de Cent Ans, du château résidentiel à la Ferme des Tours, le château de Blandy-les-Tours a connu une longue histoire et a été la propriété de familles prestigieuses.
Acquis en 1992 par le conseil départemental de Seine-et-Marne, il a fait l'objet de campagnes de restaurations et de fouilles archéologiques jusqu'à sa réouverture en 2007.
Ce château engage désormais un dialogue permanent entre patrimoine et création artistique.
La première mention de Champeaux se trouve dans la traduction en 626 d'une Vita sancte Fare, ou "Vie de sainte Fare" perdue depuis. Il y était indiqué que le père de sainte Fare donna à celle-ci une villa (au sens gallo-romain du terme, c'est-à-dire un domaine rural vivant pratiquement en autarcie) dite villa Campellis à Champeaux, qu'elle y demeura quelque temps puis s'installa à "la montagne d'Eboriac" où elle fonda l'abbaye de Faremoutiers. Ce domaine à Champeaux est encore mentionné dans le testament de sainte Fare rédigé vers 632 ou 633, par lequel elle lègue ses parts de ladite villa aux religieuses de l'abbaye de Faremoutiers. Selon les Chroniques de Saint-Denis, sainte Fare a elle-même fondé une église à Champeaux, et probablement un monastère puisqu'elle y aurait invité des nonnes. Dans ce même VIIe siècle, Champeaux est mentionné une troisième fois par le passage de Méry sur son chemin d'Autun à Paris en 695 et qui, malade, s'y arrête et y séjourne un certain temps.
En 892 on trouve la première mention d'une abbaye à "Campellis", dans une lettre du pape Formose à Foulques, l'archevêque de Reims ; l'abbaye de Champeaux est un précaire. La paroisse fait partie de l'archidiocèse de Sens (dont dépendait l'évêché de Paris) jusqu'à une date indéterminée, probablement au cours du Xe siècle, où elle est transférée au diocèse de Paris. On ne sait pas non plus quand les religieuses ont été remplacées par des moines, mais un acte de donation d'un certain Roland, ratifié par Philippe Ier et daté entre 1065 et 1069, laisse supposer que ces derniers étaient déjà installés à cette date. Ils le sont au plus tard en 1138, date d'une bulle d'Innocent II à Etienne de Senlis, évêque de Paris, rappelant que le diocèse de Paris doit un cens au diocèse de Sens pour les prébendes de Champeaux, Saint-Méry, La Chapelle-Gauthier et Quiers. Ces paroisses, auxquelles s'ajouteront ensuite celles d'Andrezel, de Fouju et de l'Etang de Vernouillet, constituent le doyenné de Champeaux, enclave du diocèse de Paris dans le diocèse de Sens.
Le seigneur de Champeaux était le chapitre des chanoines de la collégiale de Champeaux. Ayant doté la communauté d'un four banal (qui lui assurait de bons revenus, attendu que les villageois n'avaient ni le droit de posséder leur propre équipement ni celui d'aller faire cuire leur pain ailleurs), le chapitre en fit don à ladite communauté en 1218, en retour d'une somme d'argent qui servit à construction de l'église. Fouju, qui avait aussi contribué à cette somme, reçut lui aussi les droits de son four banal, et Saint-Merry et Courtenet furent exemptés du paiement du droit de touly.
Tout à fait au sud de la commune la chapelle de Roiblay, dernier vestige du prieuré de Notre-Dame de Roiblay datant du XIIe siècle, était alors encore sur son territoire - elle y est restée jusqu'en 2010.
Le bourg de Champeaux était encore en 1888 entouré de fossés de 10 m de large environ pour 4 ou 5 m de profondeur. La place de la Halle était devenue place du Marché depuis la destruction de la halle en 1845. On notait encore dans le bourg, de même que maintenant, de nombreuses maisons bourgeoises ayant servi de demeures aux chanoines de la collégiale Saint-Martin.